Une œuvre d’art peut-elle révéler la présence d’une maladie neurodégénérative?

Peut-on établir de façon objective et scientifique une relation tangible et évidente entre les changements cérébraux dans un contexte de maladies dégénératives et la façon dont les gens font des choix artistiques et expriment leur créativité?

Une équipe internationale à laquelle appartient Alby Richard, neurologue au CHUM, professeur clinique au Département de neurosciences tente de répondre à cette question.
Il a été demandé à des observateurs externes (des étudiants en psychologie et des novices en art) de juger plusieurs œuvres en arts visuels produites par des personnes atteintes de troubles tels que: les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, les démences frontotemporale et à corps de Lewy, la dégénérescence corticobasale, l’aphasie et l’accident vasculaire cérébral. Toutefois, aucun détail n’était préciser. Les juges devaient alors attribuer des points aux œuvres selon divers critères – équilibre des couleurs, complexité, abstraction, symbolisme, réalisme, expressivité émotionnelle, exactitude de la représentation, créativité, capacité technique, etc.

«En appliquant des critères précis de façon minutieuse, nous avons trouvé des patrons dans les œuvres qui concordent avec les changements neurologiques associés aux divers troubles étudiés. Ces signaux ne sont toutefois pas très forts, il est difficile de se prononcer sans équivoque, puisque l’art reste très subjectif», affirme le Dr Richard.

Pour en savoir plus sur cette étude:
Nouvelles Université de Montréal

Ce contenu a été mis à jour le 22 novembre 2022 à 20 h 11 min.

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