Tomas Paus

Professeur titulaire
Département de neurosciences
Département de psychiatrie et d'addictologie
Université de Montréal

Tomas Pau est professeur titulaire au Département de psychiatrie et d’addictologie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et il dirige également le laboratoire en neurosciences des populations.

En laboratoire, il s’appuie sur son expertise en imagerie multimodale du cerveau humain dans de grandes cohortes, ainsi que sur ses connaissances de l’organisation structurelle et fonctionnelle du cerveau humain en développement. Ses travaux tentent d’apporter des connaissances fondamentales sur la variété des voies personnelles de la santé physique et mentale de l’enfance à l’âge adulte. Ceci est essentiel pour développer des approches personnalisées pour prévenir un impact différé des adversités précoces sur la santé mentale et cognitive plus tard dans la vie.

Son programme de recherche s’appuie sur une riche base de données multimodale établie au cours des 20 dernières années. Cette base de données contient des informations détaillées sur le cerveau, les gènes et l’environnement de plus de 5 000 adolescents en développement typique. Il est basé sur son travail collaboratif réalisé dans le contexte de plusieurs cohortes de population du Canada, d’Europe et du Brésil: l’Étude Jeunesse Saguenay, IMAGEN, la Avon Longitudinal Study of Parents and Children, la Northern Finland Birth Cohort et la Brazil High Risk Cohort. Il travaille également avec de grands consortiums internationaux qui mettent en commun des informations sur le cerveau, le comportement et les gènes, évalués chez des dizaines de milliers d’individus pour fournir une perspective à travers la durée de la vie sur le cerveau et le comportement: CHARGE, ENIGMA et l’International Cannabis Consortium.

En travaillant avec ces ensembles de données, cela contribue à de nouvelles connaissances sur les forces qui façonnent la maturation du cerveau pendant l’adolescence, partant des hormones sexuelles au stress, en passant par le cannabis et les inégalités de revenus, pour n’en citer que quelques-unes. Son travail est hautement collaboratif et couvre un certain nombre de disciplines, de la physique à l’ingénierie, en passant par la génétique et l’épidémiologie, et par la psychiatrie, la psychologie et la sociologie. Cela se reflète également dans le parcours varié de nos stagiaires.

Le cheval de bataille de ses recherches est l’imagerie par résonance magnétique multimodale de la structure et de la fonction cérébrale (IRM). Des informations sur les fondements génétiques de divers phénotypes dérivés de RM sont obtenues grâce à de grandes études d’association pangénomiques (Genome-wide Association StudiesGWAS). La dynamique de l’expression des gènes en ce qui concerne les phénotypes dérivés de l’IRM, tels que l’épaisseur corticale, est révélée en intégrant les données de l’Allen Human Brain Atlas et du BrainSpan Atlas. Les signatures épigénétiques sont explorées via des études d’association à l’échelle de l’épigénome. Les influences de l’environnement social et physique sont étudiées à travers des liens géospatiaux entre les données agrégées (par ex.: les espaces verts ou l’inégalité des revenus dans un quartier) et les données sur la santé obtenues de nos participants.

Ce contenu a été mis à jour le 5 décembre 2022 à 3 h 30 min.